Mélangez, mélangez !
A la Renaissance, les fleurs étaient rares et très chères ! Chaque tableau prenant des mois, l’artiste faisait souvent cohabiter plusieurs saisons sur une même toile. Aujourd’hui, on s’inspire de cette liberté. On mélange les couleurs – les roses, les jaunes , les rouges, les oranges – sans avoir peur d’ajouter une pointe de bleu…de Delft, bien sûr ( Delphinium, hortensia ) ! Et on mixe grosses fleurs nobles (roses, pivoines, chrysanthèmes, pavots, renoncules), branches chargées de fruits et de baies, et modestes graminées.
Mettez-y la forme
Terminée la dictature du bouquet rond. Dans les tableaux flamands, celui-ci est toujours…ovale ! On installe les hautes tiges au centre, mais aussi sur les côtés, pour créer plusieurs « focus », comme dans toute œuvre d’art. Et on soigne aussi les bords du vase : branchages ou grappe de dattes qui dégoulinent le long des parois, ou 2-3 grenades à son pied. Dans toute nature morte, il faut des fruits, bien sûr !
Ne chassez pas le naturel
Pour les peintres flamands, qui célébraient « l’imperfection », les fleurs étaient belles aussi de dos ou de profil, dans un joyeux désordre. Ils appréciaient aussi les feuilles trouées, cornées, grignotées par un insecte (allant même jusqu’à représenter parfois un ver ou un scarabée !). Et bien sûr, les corolles en bout de course, les bouquets presque fanés, qui symbolisent la brièveté – et la beauté – de la vie.
Soignez le contenant
Remisez vos vases en verre design, chinez chez les antiquaires des « urnes » en marbre, des coupes en étain, des centres de table en faïence anciens. Un coupon de velours ou de moire aux tons sourds fera une toile de fond parfaite pour votre composition. Vous vous prenez au jeu ? Direction la National Gallery londonienne : la salle des Dutch Flowers et ses 22 bouquets chefs d’œuvre devraient vous inspirer.
