Jeu, set et fleurs !

Dans quelques jours, la France entière aura les yeux rivés sur Roland-Garros, focus sur une artiste qui a trouvé aux raquettes de tennis…un tout autre usage ! Sur leur trame, avec des fils à broder multicolores, la Sud-Africaine Danielle Clough fait pousser des fleurs extraordinaires.

Brodeuse rockn’roll

Née et élevée au Cap, Danielle Clough, jeune trentenaire, n’a pas le profil type de ces néo-brodeuses qui sèment des fleurettes girlie sur des broches ou des cols de chemisiers. Elle a travaille en tant que web designer pour des agences locales, tout en poursuivant une activité de photographe. Fan de street-art, très investie dans l’effervescente scène hip-hop locale, elle pratique aussi le VJing, qui consiste à créer des installations visuelles en live pour des concerts ou des festivals, en duo avec un DJ. Alors, bien sûr, lorsqu’elle a expérimenté la broderie, cette géniale touche-à-tout a voulu là aussi sortir du canevas tout tracé.

Upcycling poétique

Sur les classiques tambourins, Danielle a commencé par broder des portraits décalés ou des sujets un peu gore, cranes, scorpions, serpents…Elle a aussi utilisé comme support…des filtres à café ou du grillage à poule ! Remarquée par Gucci, elle customise pour la marque une paire de baskets, qu’elle pare d’oiseaux bariolés. Mais sa marque de fabrique, c’est la broderie sur raquettes. Elle les chine au marché aux Puces : de tennis, de squash, de badminton, peu importe, pourvu qu’elles soient vintage et aient une forme « intéressante ». Inspirée par la végétation exubérante de son pays natal, elle décalque sur leur tamis une photo noir et blanc de fleur ou de plante tropicale, avant de la « colorier » avec des fils à broder. A coup de roses, lis, tulipes, arums, hibiscus, cactus, succulentes aux couleurs vives, quasi fluo, elle offre ainsi une deuxième vie à ces beaux objets utilitaires abandonnés signés Trojan, Head ou Dunlop…

Prochaine livraison sous peu

Sa première série de raquettes brodées s’est arrachée sur sa boutique en ligne. Mais devant les réclamations de ses nombreux fans, la jeune femme a décidé de lui donner une suite. Pour connaître l’avancée des travaux d’aiguille, en direct de son atelier de Gardens (le Brooklyn du Cap), suivez–là sur son compte Instagram @fiance_knowles, vous serez sûr de ne pas rater la prochaine livraison, promise pour bientôt. Les oeuvres seront vendues entre 400 et 650 dollars…et nul besoin de les encadrer !